De Pomme à Paradis de Ben Mazué : un hymne à la nature - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Atem Année : 2024

De Pomme à Paradis de Ben Mazué : un hymne à la nature

Résumé

In this two-author article, we explore the cantological universes of two artists, Pomme and Ben Mazué, who have collaborated and come together around a relationship with nature that would be of the order of consolation or even refuge, and which thus re-enchants their respective universes. With this in mind, we will analyze their commitment and the way in which their songs express the values of sorority and conviviality, before developing the image of the sequoia to delve deeper into the songs and worlds of these two artists. Et couvre-moi de lavande Et de sel si tu pleures Avant les neiges de décembre Avant que ne fanent les fleurs Je veux mourir maintenant Et renaître au printemps Je veux mourir maintenant Et renaître au printemps « La Lavande » (Pomme 2017) S'il fallait filer une métaphore botanique, on pourrait sans conteste définir la relation entre les artistes Pomme et Ben Mazué comme un rapport entre une jeune pousse et son tuteur. Après avoir écrit les titres du premier album de la chanteuse, Ben Mazué déclare : « Le fait de la voir progresser, éclore et devenir une personne importante de mon industrie, c'est très beau à voir. » (Agathe S 2021) Si les multiples collaborations entre les deux artistes ne se fondent pas sur un projet écopoétique et écocritique commun, c'est une sorte de nature writing qui transpire des textes et des compositions et qui vise la promesse de retour à l'habitabilité d'un monde à deux. Le duo « J'attends » (La femme idéale, 2017) relève de cette promesse avec un « soupçon d'utopie » : Nous deux ça tangue de temps en temps J'aimerais tant que ça marche que je ne te dis pas tout Pour que tu me reviennes heureuse […] Alors j'attends que la vie passe Que le temps fasse son effet J'ai peur quand j'y pense, de m'éroder, de m'user Le motif de l'attente, dans toute sa sobriété et sa durabilité, est ici la condition sine qua non d'un retour de l'aimé dans l'espace même de la chanson (c'est un duo) que l'on pourrait qualifier « d'éco-logis » 2 : le ‹ je › de l'interprète en devient le point d'ancrage, seul élément référentiel d'un espace partagé, et se charge des signes d'une nature active (« m'éroder »). Au-delà d'une chanson lyrique, l'objet devient un art poétique qui porte l'ambition de se « dé-tourmenter » (« Mathis », Mazué 2020) ou de « lisser ses tourments » (« J'attends »,
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Dates et versions

hal-04430377 , version 1 (31-01-2024)

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Citer

Bernard Jeannot-Guerin, Camille Vorger. De Pomme à Paradis de Ben Mazué : un hymne à la nature. Atem, 2024, 8 (1), ⟨10.15203/ATeM_2024_1.05⟩. ⟨hal-04430377⟩
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