Cet article met en évidence l’importance croissante de l’implication publique dans l’aménagement urbain durable face aux conséquences des changements climatiques. À travers l’étude de deux jardins partagés à Rome et à Strasbourg, l’auteure examine les différentes formes de participation citoyenne et de co-production de l’espace public. À Rome, la participation « par en bas » émerge en réaction à la corruption et à la dégradation de l’espace public, tandis qu’à Strasbourg, le jardin partagé s’inscrit dans une approche institutionnelle favorisant la collaboration entre acteurs institutionnels et habitants. Ceux-ci gèrent et transforment concrètement ces espaces « verts », en interaction continue avec des acteurs vivants non-humains. Ces initiatives remettent en question les dispositifs participatifs institutionnalisés et ouvrent des perspectives pour un urbanisme des communs.