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Communication Dans Un Congrès Année : 2024

Einführung

Résumé

Als studierte Kunsthistorikerin und Buchgestalterin schafft Judith Schalansky (1980 in Greifswald geboren) Buchobjekte, die die Buchgeschichte reflektieren und von Monika Schmitz-Emans der soge- nannten Buchliteratur zugeordnet werden. Für ihre Bücher hat sie schon zahlreiche renommierte Preise in Deutschland und im Ausland bekommen, kürzlich den Wortmeldungen-Literaturpreis für kritische Kurztexte. Ausgehend von einem Verständnis des Buches als Wissensspeicher und Emblem der Erinnerung befragen Schalanskys Bücher Grundthemen der deutschsprachigen Gegenwartsliteratur neu : Fiktion und Nicht-Fiktion, Gedächtnis und Literatur, Text und Bild, Literatur und Wissenschaft, Öko- und ‚Zoopoetik’ (Anne Simon). Durch diese Vorrangigkeit des Buches wird außerdem die Geschichte der deutschsprachigen Literatur und der Weltliteratur neu organisiert. Was bisher nicht als Literatur galt, wird nun in einen ausgeweiteten Literaturbegriff aufgenommen, vom Insularium der Renaissance über die Schriften der Wissenschaftler bis hin zum Schulbuch des 20. Jahrhunderts. Dabei wird an den ursprünglichen Sinn des Wortes „Literatur“ als „Alles Geschriebene“ angeknüpft. Schalansky scheint sich das literarische Projekt zu eigen zu machen, die Natur beim Schreiben erforschen zu wollen. Diese Geste, die aus einer Zeit stammt, als Wissenschaft und Literatur noch keine Gegensätze waren, ist aktueller denn je. In Zeiten, wo Verlagsgeschichte und -praktiken zu einem wichtigen Forschungsthema in der Literaturwissenschaft geworden sind, erinnern Schalanskys Bücher – nicht nur die, die sie schreibt, sondern auch die, die sie in den Reihen „Naturkunden“ und „Wildes Wissen“ bei Matthes & Seitz herausgibt – daran, welche zentrale Rolle die materiellen Bedingungen des Schreibens einnehmen. Ließe sich die Zusammenarbeit mit Matthes & Seitz nach dem von Tobias Amslinger geprägten Begriff als eine neue, überspitzte Form von „Verlagsautorschaft“ bezeichnen? Diese Tagung über ihr Werk, die erste in Frankreich, setzt sich zum Ziel, die verschiedenen Fragen, die ihr Schaffen aufwirft, ausgehend vom Buch als „physisches Objekt“ (Monika Schmitz-Emans) zu erkunden. Dieser Ansatz auf der Basis der Materialität des Buches ermöglicht es außerdem, ein neues Licht auf Rezeptionsphänomene und -probleme zu werfen.
Formée à l’histoire de l’art et au graphisme, Judith Schalansky (née en 1980 à Greifswald) crée des livres qui sont autant d’objets, une œuvre qui s’écrit et qui se lit à partir de l’histoire du livre et que Monika Schmitz-Emans classe parmi ce qu’elle appelle la « littérature du livre » (Buchliteratur). Ses ouvrages lui ont déjà valu de nombreux prix prestigieux en Allemagne comme à l’étranger, le dernier en date étant, tout récemment, le Wortmeldungen-Literaturpreis für kritische Kurztexte. En prenant appui sur une conception du livre comme réceptacle de savoir et emblème de la mémoire, les livres de Judith Schalansky renouvellent les questionnements qui traversent la littérature contemporaine de langue allemande : le rapport entre fiction et non fiction, la question de la mémoire, les relations entre texte et image, les liens entre littérature et science, les formes de l’éco- et de la ‘zoopoétique’ (Anne Simon). Ce primat accordé au livre réorganise l’histoire générale de la littérature : il y fait entrer de plain-pied ce qui en était exclu ou situé dans ses marges, des insulaires de la Renaissance au manuel d’écolier en passant par les écrits de scientifiques du XVIIe siècle – ravivant ainsi la première acception du terme « littérature » au sens « de tout ce qui est écrit ». Schalansky semble renouer avec le projet littéraire d’explorer la nature en l’écrivant. Ce geste si typique de ce moment de la littérature où science et littérature ne s’excluaient pas encore, comme en témoignent encore les œuvres d’un Stifter, d’un Raabe, d’un Storm ou d’un Novalis, s’avère plus actuel que jamais. Alors que l’histoire de l’édition fait l’objet d’une attention accrue dans les travaux universitaires en littérature, les livres de Judith Schalansky, qui sont aussi ceux qu’elle édite au sein de deux collections, « Naturkunden » et « Wildes Wissen », aux éditions Matthes & Seitz, nous ramènent une nouvelle fois vers la question des conditions pragmatiques de l’écriture. Faut-il voir dans la collaboration avec Matthes & Seitz une forme actualisée, voire exacerbée, d’« auctorialité éditoriale », selon le terme forgé par Tobias Amslinger ? Ce colloque, le premier consacré à l’œuvre de Judith Schalansky en France, explorera les différents enjeux de sa création à partir de l’objet livre. Les enjeux relatifs à la matérialité du livre soulèvent en outre des questions spécifiques en termes de réception de l’œuvre, qui seront également envisagées lors du colloque.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-04419154 , version 1 (26-01-2024)

Identifiants

  • HAL Id : hal-04419154 , version 1

Citer

Mandana Covindassamy, Agathe Mareuge, Bénédicte Terrisse. Einführung. Judith Schalansky oder das Buch als Gedächtnis der Welt, Sorbonne Université Faculté des lettres; ENS - PSL; Nantes Université, Jan 2024, Paris ( France), France. ⟨hal-04419154⟩
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