Positionnée sur le lieu-dit « La botte d’Or », l’emprise s’inscrit au sud de la région des Weppes. Le relief est constitué de sable verdâtre tertiaire du Thanétien accompagné d’un recouvrement limoneux quaternaire. Nous nous situons à l’altitude moyenne de 30,5 m IGN69, au sud du centre communal d’Illies. Le diagnostic couvre une surface de près de 9 000 m2, rue Maurice Bouchery. La fenêtre d’observation permet la reconnaissance de fosses et de segments fossoyés attribués à des traces d’occupations du Haut-Empire (1er s. ?) et de la période médiévale. Les vestiges complètent également le recensement des observations réalisées dans les Weppes sur les fossés à parois verticales et à fond plat (Deflorenne et al. 2021). Sur la commune d’Illies, nous percevons l’installation de communautés dès le premier âge du Fer (Teysseire 2011). Les habitats, quelle que soit la période abordée, semblent à ce stade dispersés. Ils témoignent toutefois de l’exploitation des terres avec la présence de complexes enclos liés par des trames parcellaires qui connaissent une densification à la fin du second âge du Fer et durant l’Antiquité (Deflorenne, Praud 2019). Reflet de la structuration des exploitations agricoles, l’emprise ouverte enrichit ce paysage. Traces fugaces d’une occupation plus étendue, elle se localise à proximité d’une installation antique du début de l’empire où ont été découverts des unités de stockage ainsi qu’un réseau de parcellaire (Rappasse 2015). Son potentiel et son organisation spatiale comme son étendue nous échappe pour le moment.