Refreshing the theory of relativity
Rafraîchir la théorie de la relativité
Résumé
The theory of relativity must be reworked. Quite simply because it does not properly address the question of time. It avoids confronting it, taking its object for granted, hidden as it is in punctual clocks that do not exist. However, it is not a question of getting rid of it, or fundamentally modifying its mathematical formalism. We should even consider it as expressing the general structure of our understanding of space and time, extending beyond the realm of physics and into the human and social sciences. It points the way to a close relationship between time and space. But it remains at the level of measurements (the links between time and space are those of clock and ruler readings). It does not go deeper into concepts. In the present situation, the weight of relativity has isolated physics from the human and social sciences; it has created a damaging disconnect, to the point where we sometimes struggle to find a common meaning for physical and human time. We need to re-read relativity theory, open it up to other ways of reasoning (complex reason and its circularities), and modify the mental images on which it is built. It must accompany the development of the concept of time, associating it with space and movement (as first perceived and inhabited by man), rather than taking it as already established. In so doing, it must be independent of any pre-existing frame, or background independent. This re-reading offers solutions to the more or less significant difficulties (of a mathematical or interpretative nature) that have arisen since its foundation. It makes it capable of fulfilling new functions and restoring the link between the physical sciences and the human and social sciences on the question of time.
Il faut reprendre la théorie de la relativité. Tout simplement parce qu’elle n’honore pas correctement la question du temps. Elle évite de l’affronter, prenant son objet pour acquis, caché qu’il serait dans des horloges ponctuelles qui n’existent pas. Pour autant, il ne s’agit pas de s’en défaire, ni modifier fondamentalement son formalisme mathématique. Il faudrait même la considérer comme exprimant la structure générale de notre compréhension de l’espace et du temps, débordant le domaine de la physique, et ayant son sens jusque dans les sciences humaines et sociales. Elle nous montre le bon chemin d’une relation étroite entre temps et espace. Mais elle en reste au niveau des mesures (les liens entre temps et espace sont ceux des lectures des horloges et des règles). Elle ne se situe pas de façon plus profonde au niveau des concepts. Dans la situation actuelle, le poids de la relativité a isolé la physique des sciences humaines et sociales ; il a instauré une coupure dommageable, au point que l’on peine parfois à trouver un sens commun au temps physique et au temps humain. Il faut relire la théorie de la relativité, l’ouvrir à d’autres façons de raisonner (la raison complexe et ses circularités), modifier les images mentales sur lesquelles elle est construite. Elle doit accompagner l’élaboration du concept de temps, en l’associant à l’espace et au mouvement (tel qu’il est d’abord perçu et habité par l’homme), et non le prendre comme déjà établi. Elle doit en cela être indépendante d’un cadre préexistant, ou background independent. Cette relecture offre des voies de solution pour les difficultés plus ou moins importantes (d’ordre mathématique ou interprétatif) apparues depuis sa fondation. Elle la rend apte à remplir de nouveaux services et à restaurer le lien entre sciences physiques et sciences humaines et sociales sur la question du temps.
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