Fallen fruit: A backup resource during winter shaping fruit fly communities
Résumé
Abstract Fallen fruits provide important feeding and breeding substrates for insects such as Drosophilidae and can be a potential trophic reservoir when usual host fruits become scarce. Recently, two invasive fruit fly species, Drosophila suzukii and Chymomyza amoena , have become established in Europe and are expected to alter existing Drosophilidae communities. In this study, carried out between September 2021 and April 2022 in northern France, we aimed to disentangle the relative roles of microclimatic, landscape and local factors driving the diversity of the Drosophilidae community in decaying fruit across seasons. Minimum site temperature during the week preceding sampling and the proportion of rotten fruit tissue had the strongest positive influence on Drosophilidae abundance and species richness. Drosophilidae abundance also increased with urbanisation (portion of building cover) around the sampled trees. Decaying apples were important breeding sites for C. amoena across seasons, but provided a suboptimal substrate for D. suzukii , which was only present in late summer. This study sheds light on the important role of unharvested fallen crop fruit in maintaining the diversity of an insect family that is generally overlooked in field studies. It also emphasises the importance of considering multiple scales and factors when studying the interactions between invasive species, native species and their shared trophic resources. Finally, our data highlight the importance of the Drosophilidae community in recycling agricultural waste.
Resumé Les fruits tombés au sol et en décomposition constituent des ressources alimentaires ou des sites de reproduction pour les insectes, tels que les drosophiles. Ces fruits ‘abandonnés’ peuvent donc devenir des réservoirs trophiques pour certaines espèces lorsque leurs fruits hôtes privilégiés deviennent rares. Récemment, deux espèces de drosophiles invasives, Drosophila suzukii et Chymomyza ameona , se sont établies en Europe et leur présence est susceptible d'impacter les communautés natives de drosophiles. Notre étude a été réalisée entre Septembre 2021 et Avril 2022 dans le nord de la France. L'objectif était de déterminer les influences respectives des facteurs microclimatiques, paysagers et locaux sur les variations de la diversité des communautés de drosophiles présentes dans des pommes en décomposition sur le sol au cours des saisons. L'abondance et la diversité des espèces de Drosophilidae étaient majoritairement et positivement influencées par la température minimale des sites durant la semaine précédant l'échantillonnage mais aussi par la proportion de tissus en décomposition dans le fruit. L'abondance des drosophiles a également augmenté avec l'urbanisation (la densité de bâtiments dans le paysage) autour des arbres échantillonnés. Les pommes en décomposition constituaient des sites de reproduction important pour C. ameona à travers les saisons, mais ces fruits n'étaient qu'un substrat sous‐optimal pour D. suzukii , seulement présente à la fin de l'été. Cette étude met en évidence l'importance des fruits abandonnés au sol après la récolte, qui contribuent ainsi à maintenir la biodiversité des espèces de Drosophilidae, une famille d'insectes souvent négligée dans les études de terrain. Nos résultats témoignent également de l'intérêt de considérer plusieurs échelles et variables pour étudier les interactions entre les espèces invasives et natives, en lien avec les ressources qu'elles partagent. Enfin, cette étude met en lumière le rôle fondamental des communautés de Drosophilidae dans le recyclage des déchets issus de l'agriculture.
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