Attiré vers la Chine par la lecture des grands poètes de la dynastie Tang (618-907), l’auteur relate son expérience personnelle de l’apprentissage du mandarin et des sinogrammes. Il souligne la belle surprise que fut la découverte du fonctionnement de l’écriture chinoise : à mille lieux du cliché bien connu la concernant, elle forme en effet un système aussi cohérent que les écritures alphabétiques, fonctionnant elle aussi sur le mode sémio-phonographique avec des graphèmes pour le sens et d’autres pour le son, mais de plus, sa dimension communicative (son rôle linguistique) se double d’une dimension esthétique et poétique qui en font l’une des plus belles inventions de l’humanité et qui facilite grandement son apprentissage pour ceux qui y sont sensibles. Enseignant lui-même, Bernard Allanic souligne les progrès réalisés ces trente dernières années en chinois langue étrangère pour aider les apprenants à se forger une mémoire lexicale sinographique (constituée de mots faits de traits et non de lettres) en tenant compte de la logique systémique de l’écriture chinoise.