La science est l'une des instances vectrices de représentations du Monde. Il s'agit d'une activité qui a historiquement une prétention universaliste et à ce titre une volonté de « couvrir le monde ». Or, cette couverture du Monde est inégale, tant au niveau des espaces d'où est programmée la science qu'au niveau de ceux qu'elle étudie. Elle l'est d'autant plus dans le cadre du programme de financement européen de la recherche Horizon 2020 qui a avant tout des objectifs économiques et de puissance. Cette communication vise à analyser les potentielles conséquences de cette tension sur la construction des savoirs sur l'espace mondial. Le Monde y sera entendu à la fois comme échelle et comme objet géographique. Seront ainsi analysées l'inégale répartition des espaces étudiés à l'échelle du monde et les différences d'approches en fonction de ces localisations, ainsi que l'appréhension du Monde lui-même comme objet géographique et le caractère situé de cette production de connaissance sur le Monde.