Face à la myriade de problématiques inédites ou rendues plus aiguës par le contexte de la pandémie, les autorités ont dû rechercher un juste équilibre entre objectifs essentiels du droit des pratiques anticoncurrentielles et impératifs nés de la crise. Celles-ci ont intensifié et revisité les instruments traditionnels d'appréhension des pratiques anticoncurrentielles pour les inscrire dans un double objectif de « protection » et de « soutien » des acteurs du marché. Les réflexions entourant les arbitrages et conciliations des politiques de concurrence et des autres politiques publiques dans ce contexte exceptionnel pourraient peut-être revêtir une dimension plus fondamentale, invitant à expérimenter une potentielle évolution paradigmatique de l'appréhension des pratiques anticoncurrentielles.