Comment, dans un contexte d’extrême complexité, peut-on réduire la question de la lutte contre la précarité alimentaire au fait de donner des denrées alimentaires pour compenser le manque de nourriture ; autrement dit uniquement penser le fait alimentaire en termes de besoins nutritionnels ? Est-ce parce que le droit n’offre pas plus, que la règle est impuissante face à cette complexité ? C’est bien ce que semble proposer le législateur : fruit d’une histoire, au cours de laquelle une certaine forme de charité l’a emporté sur d’autres logiques , le droit actuel est pour l’essentiel circonscrit à l’organisation d’un système d’aide alimentaire (I). Toutefois, aujourd’hui, d’autres alliances et d’autres voies émergent laissant place à un paysage juridique et social plus ouvert (II).