Comment la question des discriminations en raison du sexe, du genre ou de l’orientation sexuelle dans le cadre du travail est-elle appréhendée ? Pour nombre d’employeurs, il y a là le siège d’un risque juridique, précisément d’un risque contentieux qu’il convient d’éviter. Par ailleurs, au-delà de tout angélisme et des valeurs d’égalité et de justice, ces discriminations représenteraient aussi un manque à gagner économique et les entreprises pourraient tirer des gains de leur réduction. Pour ces raisons, les services RH se sont emparés du sujet, choisissant de promouvoir la « diversité » ou l’ « inclusion », au moyen d’une gestion de la main-d’œuvre voulue comme socialement vertueuse et économiquement performante. L’article questionne le cadre de ces pratiques de gestion des ressources humaines et la manière dont elles se saisissent - ou devraient se saisir - du genre, en lien au non avec d’autres critères prohibés. Points de vue juridique et économique gagnent à être croisés pour s’interroger sur les mérites d’une meilleure appréhension du genre et une résorption plus efficace des discriminations directes ou indirectes, combinées, multiples ou systémiques.