The residential attractiveness of the countryside: opportunity or misunderstanding for the farmers?
Résumé
The relevance of rural-urban studies to explore exurban and back-to-the-land migrations has been well established. This paper seeks to explore this issue from the farmers perspective. The French context, adding a residential attractiveness of the countryside that is noticeable in all the developped countries and a demographic growth that makes exception in Europe, put French farmers face to a critical issue of cohabitation. A previous research established the ability of French farmers to relate to their neighbours.
From a data-set of 13 focus groups and 16 « with wellies » farm interviews conducted in western France from 2009 to 2011, a first step of the analysis enabled a general mapping of the urban spatial features that are noticeable in the countryside. In this paper, we investigate more acutely this data set with three questions. The first one is « how does the residential attractiveness change the uses and the values of agricultural spaces at local scale? ». The second one is « how farmers deal with new neighbours to maintain or increase the resilience of their farm systems ? » The third one is « How does a rural residence impact the representations of agriculture ? ».
Our results suggest that comtemporary scientific litterature under-estimates the ability of farmers to incorporate urban values from the experience of vicinity with urban neighbours and the role of rural settlements to build in the general population more balanced representations of farming than the metropolitan ones.
La pertinence des études rurales-urbaines pour explorer l’exurbanisation et les retours à la terre a été bien établie. Cet article cherche à explorer cette question du point de vue des agriculteurs. Le contexte français, en cumulant l’attrait résidentiel pour la campagne qui est perceptible dans tous les pays développés et une croissance démographique qui fait figure d'exception en Europe, place les agriculteurs français face à un enjeu critique de cohabitation. Une recherche antérieure a établi la capacité des agriculteurs français à établir des relations avec leurs voisins.
À partir d'un ensemble de données composé de 13 groupes de discussion et de 16 entretiens « bottes aux pieds » avec des agriculteurs, menés dans l'ouest de la France entre 2009 et 2011, une première étape de l'analyse a permis d'établir une cartographie générale des caractéristiques spatiales urbaines qui sont perceptibles à la campagne. Dans cet article, nous étudions de manière plus approfondie cet ensemble de données en posant trois questions. La première est "comment l'attractivité résidentielle modifie-t-elle les usages et les valeurs des espaces agricoles à l'échelle locale ?" La seconde est "Comment les agriculteurs s’arrangent-ils avec leurs nouveaux voisins pour maintenir ou augmenter la résilience de leurs systèmes agricoles ?"La troisième est "En quoi une résidence rurale a-t-elle un impact sur les représentations de l'agriculture ?".
Nos résultats suggèrent que la littérature scientifique contemporaine sous-estime la capacité des agriculteurs à incorporer des valeurs urbaines à partir de l'expérience de la proximité avec des voisins urbains et le rôle de l’habitat dispersé pour construire dans la population générale des représentations de l'agriculture plus équilibrées que les représentations métropolitaines, et qu'elle sous-estime la capacité des agriculteurs à intégrer des valeurs urbaines à partir de l'expérience de la proximité avec des voisins urbains.