L’éducation est une préoccupation importante pour l’entourage direct de John Stuart Mill (James Mill, Jeremy Bentham), pour les auteurs qu’il lit (de Coleridge à Fourier) et ceux avec qui il entretient une correspondance (Auguste Comte). Les réflexions de John Stuart Mill au sujet de l’éducation sont dispersées dans de nombreux textes, notamment : « Reform in Education » (1834), System of Logic (1843), « The Claims of Labour » (1845), « The Condition of Ireland » (1846), Principles of Political Economy (1848), On Liberty (1859), Utilitarianism (1861a), Considerations on Representative Government (1861b), « Educational Endowments » (1866), Inaugural Adress delivered to the University of St Andrews (1867), Autobiography (1873). « Le dévouement de Mill pour l'éducation a également rempli les pages des journaux et des périodiques de l'époque, le titre "Mr Mill on Education" étant couramment lu dans la presse des années 1860 et du début des années 1870, qui rapportait les discours et les idées de Mill sur l'état de l'éducation et la nécessité d'un changement au cours de cette période cruciale de réforme » (Silva 2021). Cette communication s'intéresse aux nombreuses raisons pour lesquelles Mill accorde de l’importance à l’éducation des travailleurs. Nous analyserons d'abord sa vision de l’instruction scolaire et de l’éducation « dans son sens le plus large ». Nous verrons pourquoi la philosophie de Mill le conduit à considérer l’éducation comme l'ingrédient d’une société libre. Enfin, nous exposerons son traitement de l’éducation des travailleurs dans les Principes d’économie politique.