En 2018, en réponse à la saturation de certaines formations, Parcoursup succède à APB afin de lever toute notion d’arbitraire dans les affectations (Charles, Deles, 2018). Désormais, les établissements classent les candidatures en fonction d' "attendus nationaux" considérés comme nécessaires à la réussite pour chaque type de formation , et d’ ”algorithmes d’affectation” élaborés avec des adaptations locales. STAPS est l’une des filières particulièrement en tensions ayant justifié politiquement la mise en place de Parcoursup (Frouillou, Pin, Van Zanten, 2019). Pour cette formation, cinq attendus nationaux sont affichés, ainsi qu’un algorithme national construit par le C3D-STAPS et adaptable dans chaque composante. En raison du nombre de candidatures largement supérieur au nombre de places offertes, cet algorithme revêt dès lors un enjeu stratégique. L’objectif de l’étude est ainsi d’analyser, à un niveau micro à l’échelle d’une faculté, le degré d’efficacité de l’algorithme local au regard de la réussite académique ultérieure des étudiants intégrés. Tous deux dirigeants du STAPS Bordeaux, une des facultés les plus en tension (300 places, 6000 candidatures), nous nous appuierons sur les classements successifs de Parcoursup depuis 2018 et sur les résultats académiques de la L1 à la L3 des étudiants concernés. Tout d’abord, nous analyserons l’impact des attendus nationaux intégrés dans l’algorithme afin de mettre en évidence les plus prédicteurs de réussite. Puis, avec deux années de recul, nous étudierons l’efficacité de l’algorithme sur l’ancien baccalauréat comparé à l’actuel. Enfin, nous analyserons l’effet du classement sur les étudiants intégrés dans le dispositif ” oui-si” et sur leur réussite future.