De vibrationibus aëris tensi - Archive ouverte HAL
Communication Dans Un Congrès Année : 2023

De vibrationibus aëris tensi

Andrea Costa

Résumé

Dans le conspectus operis (f°. 239r de la série LH XXXV 11 A) de la Dynamica de potentia seu de legibus et naturaea corporeae, après avoir spécifié que la quatrième section de la deuxième partie de l’ouvrage aurait dû s’occuper « De applicatione legum », Leibniz dresse une liste – probablement non-exhaustive, mais sûrement représentative – des pièces prévues pour cette partie du traité qui demeura inachevée. Le chapitre était censé être composé d’une section « de elastico » ; d’une section « de physica compositione » où - écrit Leibniz - il faudrait comprendre «mea tentamina astronomica»; du Schediasma de Resistentia Medii et Motu projectorum gravium in Medio resistente paru dans les Acta eruditorum en janvier 1689 ; une version remaniée, avec titre modifié, de la Nova Methodus pro Maximis et Minimis de 1684 et, enfin, une section consacrée à la « propagatio soni ». Si la plupart des pièces destinées à cette partie de l’ouvrage peut être aisément identifiée en parcourant la bibliographie des articles leibniziens déjà parus dans les revues savantes de l’époque, cette dernière section sur la propagation du son demeure, en revanche, bien plus floue et problématique, car elle ne semble pas pointer un texte spécifique en particulier, mais plutôt une famille d’écrits. La mention ne peut que se référer aux textes consacrés aux recherches sur le son qui occupèrent Leibniz entre 1680 et 1685, aujourd’hui édités et disponibles en A VIII, 3. La volonté leibnizienne - témoignée par le conspectus operis de la Dynamica de potentia - de comprendre les acquis théoriques de ces écrits dans le florilège de ses accomplissements scientifiques majeurs, nous amène à considérer avec une attention accrue cet ensemble de textes souvent ignorés par la critique qui a, pendant longtemps, préféré se pencher sur l’acoustique leibnizienne à partir des seules formalisations que le philosophe exposa dans ses textes plus tardifs (notamment, la correspondance avec Conrad Henfling et Christian Goldbach). La communication se propose d’explorer la modélisation de la propagation sonore avancée par Leibniz dans cet ensemble de texte, à travers une comparaison systématique des différences et des points de contact par rapport aux théories acoustiques dominantes dans les années 80 du XVII siècle. Dans ce cadre, une attention particulière sera réservée à la confrontation de la théorie de Leibniz avec celle proposée par Claude Perrault dans son traité Du Bruit (dans « Essais de physique, ou Recueil de plusieurs traités touchant les choses naturelles », Paris, J.-B. Coignard, 1680-1688).

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Andrea Costa. De vibrationibus aëris tensi. IX. Internationalen Leibni-Kongresses, G.W. Leibniz Gesellschaft, Jul 2023, Hanover, Germany, Allemagne. pp.253-266, ⟨10.15488/14330⟩. ⟨hal-04297181⟩
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