À la période médiévale comme de nos jours, les conditions matérielles de la production de l’argent métal dépendent d’un contexte naturel (disponibilité des ressources), technique (maîtrise de savoir-faire) et économique (capacité d’investissement) tout en visant une rentabilité optimale. L’adaptation qui en résulte est propre à chaque région, à chaque époque, mais il est possible de constater une certaine homogénéisation des pratiques, du moins en Occident, au début de la période moderne. Un exemple pris dans le domaine de la minéralurgie témoigne de la coexistence de différents procédés dans l’espace du Rhin supérieur à la période médiévale. Les siècles qui suivent, avec le développement de la chimie moderne, voient la remise en cause d’un savoir-faire établi depuis le bas Moyen Âge, celui de l’essai des alliages argentifères par coupellation. L’essai par voie sèche est néanmoins toujours pratiqué au XXIe siècle, malgré le développement de la voie humide au XVIIIe siècle et l’apparition des équipements spectroscopiques au XXe siècle.