L'habitat minier à l'Altenberg, à l'époque de la Renaissance : les révélations des fouilles - Archive ouverte HAL
Article Dans Une Revue Pierres et Terre Année : 2023

Die Bergbausiedlung am Altenberg zur Zeit der Renaissance: Enthüllungen der Ausgrabungen

Mining settlement at Altenberg in the Renaissance period: excavation findings

L'habitat minier à l'Altenberg, à l'époque de la Renaissance : les révélations des fouilles

Résumé

Die Wohnverhältnisse der Bergleute am Altenberg zur Zeit der Renaissance bestehen aus einem sichtbaren Teil - den Überresten der Ausgrabungen - und einem riesigen Teil, der wie der untere Teil eines Eisbergs für unsere Augen unsichtbar ist. Mit letzterem sollten wir beginnen, denn die große Mehrheit der Privatwohnungen, die von Baracken bis hin zu anständigeren Unterkünften reichen, sind durch den Zahn der Zeit immer noch undurchsichtig. Die Bergleute mit höherem Status - die Hutmänner - bewohnten ihrerseits komfortablere Residenzen, von denen noch ein Dutzend Zeugen in der Altstadt von Sainte-Marie oder in Echery übrig geblieben sind. Die Bemühungen der Ausgrabungsteams vom Altenberg, die dieses kleine Gebiet zum meistuntersuchten Ort in Europa im Bereich der Bergbau- und Metallarchäologie gemacht haben, haben dazu geführt, dass andere Wohnformen, die näher an den Arbeitsplätzen liegen, entdeckt wurden. Den Anfang macht das Häuschen oder Zechenhaus am Eingang des Bergwerks, das Heinrich Gross in allen Details malte. Acht sind nachgewiesen, zwei davon ausgegraben, viele weitere können vermutet werden, insbesondere auf großen Zechen wie der Grüntann oder dem Weinstock, und sind daher als "archäologische Reserven" zu betrachten. Die Ausgrabungen haben es auch ermöglicht, weiter von den Gruben entfernte Siedlungen zu erforschen, die häufig opportunistisch eine mittelalterliche Terrasse oder ein Haldenplateau nutzten oder sogar an Werkstätten wie Schmieden oder Schmelzhütten angebaut waren. Einige dieser Strukturen, wie z. B. die ehemalige Rumpapump-Zeche oder die sogenannte Bas-Patris 1, blieben im 17. und 18. Jahrhundert erhalten und wurden manchmal umgewandelt, wie z. B. eine Töpferwerkstatt, die auf einem dieser Standorte entstand. Die wahre Besonderheit dieses Altenbergs liegt jedoch in der Fouchelle, ein Dorf der Bergleute und Schmelzer, ein Ort, an dem man die Ofenkeramik in all ihrer Pracht studieren kann, aber vor allem eine authentische Arbeitersiedlung, die 250 Jahre vorher entstand als eine Siedlung der Textilrevolution in einem Tal in Mittelengland. Hier entstand das "Proletariat der Renaissance", eine Initiative, die durch den außergewöhnlichen Reichtum eines Silbererzganges, in der Grube Saint-Barthélemy, ermöglicht wurde. Ein von der Natur überwuchertes Dorf, das durch ein unerwartetes Ereignis aus dem Abgrund des Vergessens geholt wurde - ein Schulbeispiel für Serendipität!
L’habitat minier à l’Altenberg, à l’époque de la Renaissance, comporte une partie visible – les restes livrés par les fouilles – et, à l’image de l’iceberg, une immense partie engloutie à nos yeux. C’est par cette dernière qu’il conviendrait de commencer, la grande majorité des demeures « chez l’habitant », qui s’étalent du taudis au logement plus décent, toujours opacifiées par le gommage du temps. Les mineurs de statut élevé – les officiers, ou les Hutman – occupaient pour leur part des résidences plus confortables dont il reste une dizaine de témoins dans le vieux Sainte-Marie ou encore à Echery. L’acharnement des équipes de fouilleurs de l’Altenberg, qui a fait de ce petit territoire le lieu le plus étudié en Europe, au plan de l’archéologie des mines et des métaux, a conduit à débusquer d’autres formes d’habitats, plus proches des lieux du travail. À commencer par la maisonnette plantée à l’entrée de la mine, celle-là même que s’attacha à peindre Heinrich Gross dans tous ses détails. Huit ont été attestées, dont deux fouillées, beaucoup d’autres peuvent être pressenties, notamment sur de grands carreaux comme le Sapin Vert ou le Cep de Vigne, et sont à considérer à ce titre comme des « réserves archéologiques ». Les fouilles ont aussi permis de « décortiquer » des habitats plus éloignés des mines, fréquemment opportunistes tirant parti d’une terrasse médiévale ou d’un plateau de halde, voire accolés à des ateliers dévolus aux arts du feu, forges ou fonderies. Certaines de ces structures du reste, comme l’ancien carreau Rumpapump ou encore le site dit Bas-Patris 1, perdurèrent à travers les XVIIe et XVIIIe siècles en se transmutant quelquefois ; ne voyons-nous pas surgir sur l’une d’elles une officine de potier ? Mais ce qui édifie la véritable spécificité de cet Altenberg, c’est bien le site de la Fouchelle, un village de mineurs et de fondeurs certes, le lieu aussi où étudier dans toute leur suavité les raffinements de la céramique de poêle, mais surtout une authentique cité ouvrière, 250 ans avant celles de la révolution du textile dans une vallée du centre de l’Angleterre. Le lieu même du « prolétariat de la Renaissance », une initiative rendue possible par la richesse hors du commun d’un filon d’argent , celui de la concession Saint-Barthélemy. Un village englouti par la Nature, tiré des limbes de l’oubli par un événement inattendu, cas d’école de sérendipité !
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Dates et versions

hal-04283273 , version 1 (15-11-2023)

Identifiants

  • HAL Id : hal-04283273 , version 1

Citer

Pierre Fluck, Delphine Bauer, Jean-François Bouvier, Joseph Gauthier. L'habitat minier à l'Altenberg, à l'époque de la Renaissance : les révélations des fouilles. Pierres et Terre, 2023, 39, pp.54-67. ⟨hal-04283273⟩
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