Empiriquement basé sur le terrain de la lutte contre le barrage de Sivens, cet article suit deux objectifs. Tout d'abord il réinscrit les mobilisations informationnelles contre les « GPII » dans leur contexte historique, politique, médiatique et technologique. Ce cadre étant posé, il permet d'aborder en détail le rapport problématique que les militants de notre enquête entretiennent vis-à-vis du champ journalistique, avant que ces relations n'évoluent sensiblement avec la couverture journalistique de la mobilisation par des médias « de la critique des médias », essentiellement des pure-players d'informations en ligne situés à gauche. L'article entre ainsi dans la boîte noire des relations qu'ont entretenu ces différents acteurs, cultivant « hors ligne » une proximité qui se décline « en ligne » suivant un mouvement de concentration info-communicationnelle. Autrement dit, l'article cherche à analyser les caractéristiques d'une certaine division du travail médiatique entre militants-communicants et journalistes engagés