La recherche d’une définition générale du robot est importante pour le droit. Si elle procède de la volonté de réussir à identifier l’objet d’étude, elle est surtout motivée par la nécessité d’anticiper la large pénétration des robots dans la société civile. A cette fin, il faut se doter d’un outil de référence terminologique, utilisable par le juge, l’assureur, la société, l’utilisateur, et évidemment le législateur, et qui dépasse les difficultés sémantiques. Si l’on veut pouvoir définir le robot, il nous faut alors partir de l’éclatement du qualificatif, car il apparaît que les définitions sont multiples, pour lui faire subir le sort inverse, afin de se concentrer sur les éléments essentiels composant la définition du robot. On constate alors que certaines capacités fondamentales sont à remplir cumulativement pour la qualification de robot : une machine matérielle, alimentée en énergie, disposant de diverses capacités : agir sur le réel, percevoir l’environnement, décider et apprendre. D’autres capacités du robot sont facultatives pour sa définition, et viennent seulement moduler les performances de la machine. Il en va ainsi de l’autonomie, et des capacités de communication et d’interaction du robot.