Cette communication entreprend d’examiner les atouts du « modèle centré sur l’acte d’apprendre », qui remplace « l’impératif de transmettre » (Blais, Gauchet & Ottavi 2014 : 87), pour l’enseignement-apprentissage de l’anglais de spécialité. En effet, la distinction des deux modèles est également soulignée par André Giordan (1999), qui discerne trois formes pédagogiques : magistrale, béhavioriste et de la construction. Tandis que la pédagogie magistrale consiste à transmettre des savoirs aux apprenants considérés comme des acteurs passifs, la pédagogie de la construction accorde un rôle actif à l’apprenant, lui permettant de construire ses propres connaissances. La pédagogie de la construction se fonde sur les théories socio-constructivistes et, dès lors, se trouve en cohérence par rapport à la perspective actionnelle, préconisée par le Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL). Dans le cadre de la perspective actionnelle, les apprenants sont invités à accomplir diverses tâches en agissant en tant qu’acteurs sociaux. Ces tâches se présentent sous forme de macro-tâches, qui mettent les apprenants « en situation réaliste d’utiliser la L2 » et/ou de micro-tâches, qui découpent « la situation en unités d’apprentissage » et se concentrent « sur des traits particuliers de la L2 » (Guichon 2006 : 80). Les études de cas sont des exemples de macro-tâches, centrées sur le processus d’apprentissage (Hutchinson & Waters 1987 : 128-130). Bien qu’elles soient souvent employées dans les situations d’enseignement-apprentissage, notamment en gestion, elles représentent une approche novatrice dans le secteur LANSAD en France (Lyu 2022). Nous proposons d’explorer comment une étude de cas peut être mise en place dans un tel contexte pédagogique. Plus précisément, il s’agit d’analyser un module de cours d’anglais pour psychologues portant sur le cas d’une patiente atteinte de dépression clinique.