Ampleur et limite d'une impérialisation. Les modèles rhétoriques impériaux et leurs réemplois royaux en Europe occidentale et centrale (fin XIIIe-début XVe siècle)
Résumé
As many examples demonstrate, the so-called Letters of Pier della Vigna, a collection of documents from the chancery of emperor Frederick II and his sons Conrad IV and Manfred, were used for various purposes during two centuries by clerks at the service of the royal powers in many parts of Europe. From Sweden to Aragon, from England to Poland, from France to Hungary, this «imperial rhetoric» of the late Hohenstaufen had become a fashionable tool used to create a state-language with an imperial flavour. A survey of this phenomenon underlines its constitutive ambiguity, since this imperialized royal rhetoric was also depending on papal stylistic devices.
Comme de nombreux exemples le démontrent, les lettres dites de Pierre de la Vigne, collection de documents écrits à la chancellerie de l'empereur Frédéric II Hohenstaufen et de ses deux fils Conrad IV et Manfred, furent utilisés dans de nombreux emplois durant deux siècles par les clercs au service des pouvoirs royaux dans de nombreuses parties de l'Europe. De la Suède à l'Aragon, de l'Angleterre à la Pologne, de la France à la Hongrie, cette "rhétorique impériale" des derniers souverains Hohenstaufen était devenue un outil populaire pour créer un langage étatique ayant une "patine" impériale. Un panorama de ce phénomène souligne son ambiguïté originelle, car cette rhétorique royale "impérialisée" dépendait également de techniques rhétoriques papales.
Origine : Accord explicite pour ce dépôt