En l’état des connaissances, à côté de la cendre d’os, des marnes et de la magnésie, la cendre de bois apparait comme le premier matériau à avoir été utilisé pour pratiquer les affinages de l’argent. Cette cendre possède deux avantages sur les autres matériaux pouvant être utilisés dans le même but. Il s’agit d’un matériau accessible en large quantité du fait de sa production à chaque combustion quels que soient les contextes historiques comme environnementaux. Elle est aussi naturellement produite sous forme pulvérulente ce qui évite toutes les opérations longues et fastidieuses de broyage que l’on connait pour la production de la cendre d’os et les roches. Les traités métallurgiques récents imposent un lavage de cette cendre pour produire un matériau utilisable pour la coupellation. Pourtant l’analyse des vestiges archéologiques semblent indiquer que la cendre de bois a pu être utilisée telle quelle. Pour améliorer notre compréhension du procédé et apprécier l’importance du lavage préalable de la cendre comme des mélanges, nous avons mis en place une séquence expérimentale conduisant à la production d’un référentiel chimique autant que matériel en s’appuyant sur les données issues du site de Castel-Minier (XIV-XVe s.).