EmiBio – Emissions des matériaux biosourcés – Rapport final
Résumé
The new environmental regulation, RE2020, which replaces the former thermal regulation RT2012,
incorporates a life cycle analysis for building materials.
To promote the use of bio-based materials in future buildings, this project has assessed their specific
emissions (from microorganisms or additives), while taking into account the hygrothermal strengths
of these materials. This project, EmiBio, aims to have a positive approach to the sector of bio-based
materials which should be supported.
The biobased materials studied have been insulation’s materials, especially the wood wool and cotton
cellulose insulation, because currently, they have the largest market share among the bio-based
materials market (excluding wood structure). Both of the two buildings monitored in this project are
insulated from the indoor side with these materials.
This project has studied the emissions of the materials themselves in lab conditions, but also the
emissions from the walls containing these materials, both in two real buildings, and in a controlled
environment – an experimental cell. The study of the indoor air pollutants of the 2 studied buildings
did not allowed to establish a signature of the biosourced materials’ emissions on indoor air quality,
because the pollutants were in too low quantity in the air and not emitted specifically by the studied
biosourced materials. On the other hand, the project made it possible to clearly highlight the absence
of microbial development as long as the management of the relative humidity in the materials / walls
is ensured. In the opposite, a non-compliance with the rules of the art in a degraded hygrothermal
environment can be the seat of microbial development. In indoor air, no specific species has been
identified to mark the presence of bio-based materials.
La réglementation environnementale 2020, dite RE2020, a remplacé au 1er janvier 2022 la
réglementation thermique 2012 et intègre désormais une analyse du cycle de vie des matériaux de
construction.
Afin d'ancrer l'utilisation des matériaux biosourcés dans le bâtiment de demain, ce projet a cherché à
évaluer leurs émissions spécifiques (venant notamment de micro-organismes ou éventuellement des
additifs), tout en prenant en considération les atouts hygrothermiques de ces matériaux. Ce projet
EmiBio s'insère ainsi dans une démarche positive auprès de la filière des matériaux biosourcés qu’il
convient d’encourager.
Les matériaux biosourcés étudiés sont des isolants, et plus particulièrement la laine de bois et la ouate
de cellulose car ce sont les isolants ayant la plus grande part de marché actuellement parmi les
matériaux biosourcés (hors bois de structure). Les 2 bâtiments suivis dans le cadre de ce projet sont
isolés avec ces matériaux.
Ce projet a permis d’étudier les émissions des matériaux eux-mêmes en laboratoire, mais aussi les
émissions des parois contenant ces matériaux, à la fois sur 2 sites réels, mais également en
environnement maîtrisé (en cellule expérimentale). L’étude des polluants présents dans l’air des 2
bâtiments réels étudiés n’a pas permis d’établir une signature des émissions des matériaux biosourcés
sur la qualité de l’air intérieur, les polluants étant en quantité trop faible dans l’air et non émis
spécifiquement par les matériaux biosourcés étudiés. En revanche, le projet a permis de bien mettre
en évidence l’absence de développement microbien tant que la gestion de l’humidité relative dans les
matériaux / parois est assurée. Un non-respect des règles de l’art en environnement hygrothermique
dégradé peut être le siège, quant à lui, de développement microbien. Dans l’air intérieur, aucune
espèce spécifique n’a été identifiée pour marquer la présence de matériaux biosourcés.