L'éclairage public a longtemps été envisagé comme une solution pour sécuriser les espaces extérieurs. Depuis l'introduction des lampes à gaz à Paris au début du XIXe siècle, l'éclairage a constamment gagné du terrain. Cependant, la croissance continue de l'éclairage a engendré une pollution lumineuse problématique. Initialement conçue pour offrir confort et sécurité, la lumière artificielle nocturne est maintenant associée à la pollution lumineuse. En 25 ans, cette pollution a doublé (+94%). Les ampoules LED, très efficaces en termes d'énergie et polyvalentes, ont révolutionné l'éclairage, mais ont également contribué à accroître la pollution lumineuse. La réglementation française est progressiste en matière d'éclairage nocturne. Cependant, les outils comme la trame noire et le schéma directeur d'aménagement lumière (sdal) pourraient être davantage exploités pour des projets de qualité à l'échelle locale. Cependant, les approches de sobriété lumineuse, prônées par les écologistes à travers la trame noire, se heurtent à l'opposition des citoyens. De plus, les propositions d'éclairage dans les sdal pourraient aggraver la pollution lumineuse. Bien que les impacts de la lumière sur la santé soient mentionnés en urbanisme lumière et en écologie, ils ne guident pas les décisions. L'éclairage est souvent uniforme et décidé sans consulter les utilisateurs. Il est essentiel d'impliquer les citoyens, d'autant plus que les changements d'éclairage suscitent des préoccupations quant à la sécurité, bien que peu d'études se penchent sur ce sentiment. Pour répondre aux enjeux écologiques, énergétiques et sanitaires liés à l'éclairage nocturne, il est crucial de considérer les besoins des habitants. Des études menées à Lille, Montpellier et Paris montrent un consensus en faveur de la réduction de l'éclairage public, qui ne répond pas adéquatement aux attentes des sondés.