Ce diagnostic a permis de mettre en évidence la richesse du sous sol de la place Malherbe qui recèle des vestiges de l'Antiquité à la période contemporaine. L'antiquité romaine est représentée par le biais de murs, d'une fosse et d'une probable sépulture, qui semblent refléter une occupation assez lâche durant le Haut-Empire. Les faubourgs médiévaux et modernes paraissent relativement bien conservés avec notamment la présence d'axes viaires autour desquels s’organisent les maisons. Ces constructions, qui s’étagent des Xème –XIème au XVIIème s., se développent à l’ouest des fossés dont la limite a pu être mise en évidence. Au nord-est de la place, un silo et un mur illustrent une implantation des X-XIe siècles, possiblement isolée. Au début du XIVe s. , une nouvelle enceinte urbaine est établie, bordée par un fossé dont le mur de contrescarpe a été observé sur une longueur de 21m. Un puissant mur situé devant l’emplacement de l’ancienne « porte d’Aix » pourrait faire partie du dispositif de franchissement de la fortification. Un quartier extra-muros se développe, dont une rue et plusieurs maisons dotées de sols de terre ont été partiellement dégagées. Les constructions sont en moellons de calcaire liés au mortier et une partie des élévations semble être montée en adobes. Ce faubourg est détruit au début de l’époque moderne et ne semble pas être reconstruit avant le XVIIIème s. Les fossés sont alors comblés et une esplanade est crée. Agrandie vers fin de l’époque moderne, cette esplanade constitue l’actuelle Place Malherbe.