Interroger les limites de l’urbanité : entre ville et village
Résumé
Dieser Text ist ein Rückblick auf einen der wichtigen Texte von Marcel Roncayolo, "Population agglomérée, villes et bourgs en France: Réflexions sur les enquêtes de 1809-1811", der von zwei Händen geschrieben wurde. Er wirft die Frage auf, wie eine Grenze zwischen zwei Hauptkategorien der Bevölkerungsanalyse in der Geografie, nämlich Stadt und Dorf, zu fassen ist. Unser Text geht zunächst auf den Entstehungszeitpunkt ein, d. h. den Moment, in dem Geografen über das städtische Gefüge nachdenken und Historiker auf neue Weise fragen, was eine "Stadt" ausmacht. Der von Marcel Roncayolo verfolgte, teilweise quantitative und kartografische Ansatz entspricht zudem den laufenden Arbeiten, sowohl in Straßburg um Etienne Juillard als auch andererseits den von René Le Mée durchgeführten Arbeiten in der historischen Demografie.
Das Interesse des Textes liegt aber auch in den Verwendungen, die er fand, oftmals gegen den Zeitgeist, da sich der Marktflecken und die Kleinstadt nur zögerlich durchsetzten. Hier ist ein interessanter technischer Aspekt zu beachten. Die Online-Veröffentlichung des Artikels durch die Teams des Portals Persée im Jahr 2010 verleiht dem Text eine neue Sichtbarkeit in einem geografischen Kontext, in dem kleine Städte und Dörfer nicht nur in der Geografie, sondern auch im öffentlichen Handeln legitimer geworden sind. So finden sich Roncayolos Fragen zum bourg als Echo in den Arbeiten von Valérie Jousseaume wieder.
Insgesamt handelt es sich bei Marcel Roncayolos Text wahrscheinlich um eine Propädeutik der Unschärfe, die über die Kategorien und ihre Grenzen angesichts der Komplexität des Realen nachdenkt. Er ermöglicht es, sich sowohl von den Kategorien der Vergangenheit als auch von den aktuellen Kategorien zu distanzieren.
This text is a review of one of Marcel Roncayolo's important texts, "Population agglomérée, villes et bourgs en France : Réflexions sur les enquêtes de 1809-1811", written by two hands. It raises the question of how to define the boundary between two major categories of population analysis in geography, namely the town and the village. Our text begins by looking back to the moment of production, when geographers were thinking about the urban framework and historians were asking new questions about what makes a 'city'. Marcel Roncayolo's partly quantitative and cartographic approach is also in line with work in progress in Strasbourg, led by Etienne Juillard, and on the other hand with René Le Mée's work in historical demography.
But the interest of the text also lies in the uses to which it was put, often at cross-purposes, since the village and the small town were slow to assert themselves. There is an interesting technical aspect here. When the Persée portal teams put the article online in 2010, it gave the text renewed visibility in a geographical context in which small towns and "bourgs" have become more legitimate, not only in geography but also in public policy. Roncayolo's questions about the "bourg" are echoed in the work of Valérie Jousseaume.
All in all, Marcel Roncayolo's text is probably a propaedeutic of vagueness, reflecting on categories and their limits in the face of the complexity of reality. It allows us to distance ourselves as much from the categories of the past as from those of the present.
Ce texte est un retour sur l’un des textes importants de Marcel Roncayolo, « Population agglomérée, villes et bourgs en France : Réflexions sur les enquêtes de 1809-1811 » écrit à deux mains. Il pose la question de l’appréhension d’une limite entre deux catégories majeures de l’analyse de la population en géographie, soit la ville et le village. Notre texte revient tout d’abord sur le moment de production, soit celui où les géographes pensent l’armature urbaine et celui où les historiens s’interrogent de façon nouvelle sur ce qui fait « ville ». L’approche en partie quantitative et cartographique menée par Marcel Roncayolo correspond en outre aux travaux en cours, tant à Strasbourg, autour d’Etienne Juillard, et d’un autre côté aux travaux menés par René Le Mée en démographie historiques. Mais l’intérêt du texte réside également dans les usages qui en furent fait, souvent à contre-temps, puisque le bourg et la petite ville tardent à s’affirmer. On remarquera ici un aspect technique intéressant. La mise en ligne de l’article par les équipes du portail Persée en 2010 va donner une visibilité renouvelée au texte, dans un contexte géographique dans lequel petites villes et bourgs sont devenus plus légitimes, non seulement en géographie, mais encore dans l’action publique. C’est ainsi que l’on retrouve en écho les questions de Roncayolo sur le bourg dans les travaux de Valérie Jousseaume. Au total le texte de Marcel Roncayolo relève probablement d’une propédeutique du flou qui réfléchit aux catégories et à leurs limites face à la complexité du réel. Il permet de prendre ces distances autant avec les catégories du passé qu’avec les catégories actuelles.
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