Les vestiges archéologiques mis au jour, lors de ce diagnostic archéologique sont peu nombreux : quelques fragments de céramique vraisemblablement antiques ponctuellement piégés dans une anfractuosité du rocher et surtout d’importants niveaux de remblais rapportés au XIXe siècle destinés à combler une large partie de l’anse lors de la création du plan incliné artificiel du chantier naval. Ces apports de sédiment comprennent presque systématiquement des terres savonnières provenant des industries environnantes, et éventuellement de la savonnerie qui est attestée immédiatement à l’est, sur le promontoire du Pharo. Deux maçonneries, un mur et un probable sol peuvent être rattachés à l’occupation de l’anse au cours du XIXe siècle, éventuellement à une guinguette comme celle figurant sur le cadastre « napoléonien » ou à un atelier de construction navale. L’apport principal de cette opération reste la découverte de la côte rocheuse, telle qu’elle apparaissait avant le XIXe siècle et dont le tracé précis a pu être mis en évidence dans la partie orientale de l’anse.