Felid Furs and Bird Feathers: New Interactions Emerging between Homo sapiens and the Animal Kingdom during the Southern African Middle Stone Age
Fourrures de félins et plumes d’oiseaux : émergence de nouvelles formes d’interactions entre Homo sapiens et le monde animal au cours du Middle Stone Age en Afrique australe
Résumé
In southern Africa, data on hunter-gatherers’ exploitation of small prey (i.e. carnivores, birds, reptiles, and small mammals) are rare. Here, I propose a synthesis of results obtained from the taphonomic and zooarchaeological analyses of carnivore and bird remains from, respectively, Diepkloof Rock Shelter on the West Coast of South Africa, and Sibhudu Cave, next to the Indian Ocean coastline on the eastern part of the country. In both cases, the taphonomic data support the hypothesis that humans accumulated at least part of the faunal remains. The occurrence of cut-marks on several specimens demonstrates the anthropogenic exploitation of felids at Diepkloof and of Columbidae, Galliformes and several Afromontane evergreen forest bird taxa at Sibhudu. The cut-mark patterning suggests the extraction of felid furs and the consumption of birds for their meat and possibly their feathers. Such practices highlight new forms of interactions between anatomically modern human groups and the animal kingdom during the Late Pleistocene. They develop in a context of cultural bourgeoning in southern Africa characterized by numerous technological innovations and the emergence of symbolic practices at the end of marine isotopic stage (MIS) 5, from ca. 100,000 years, and throughout MIS 4.
En Afrique australe, les données sur l’exploitation des petits gibiers (carnivores, oiseaux, reptiles et petits mammifères) par les chasseurs-collecteurs du Pléistocène supérieur sont rares. Les résultats issus de l’étude taphonomique et archéozoologique des restes de carnivores du site de Diepkloof Rock Shelter, sur la façade atlantique à l’ouest de l’Afrique du Sud, et de celle des restes d’oi-seaux du site contemporain de Sibhudu Cave, à proximité de la côte de l’océan Indien à l’est du pays, contribuent au développement de ces connaissances. Dans les deux cas, l’analyse taphonomique appuie l’hypothèse d’une accumulation anthropique d’une partie au moins des restes. La présence de stries de découpe sur plusieurs ossements démontre une exploitation anthropique de félins à Diepkloof et, ponctuellement, de Columbidés, de Galliformes et de plusieurs autres espèces aviaires associées au milieu forestier à Sibhudu. La lecture des stries de boucherie suggère une récupération de la fourrure de certains félins et la consommation d’oiseaux pour la viande doublée peut-être d’un intérêt pour les plumes. Ces pratiques attestent de nouvelles formes d’interactions entre des groupes humains et le monde animal au Pléistocène supérieur. Elles se développent dans un contexte de foisonnement culturel caractérisé par de nom-breuses innovations technologiques et par l’émergence de pratiques symboliques à la fin du stade 5, à partir d’environ 100000 ans, et au cours du stade 4 en Afrique australe.
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