Contexte. L’étude repose sur trois enquêtes nationales croisées, notamment sur deux territoires (Auvergne/Lorraine), consistant à comprendre comment les soignants ressentent/comprennent/abordent la question du mourir, ce, durant le déroulé de la « convention citoyenne sur la fin de vie », en France. Méthodes. Chaque enquête poursuit son objectif, par entretiens interposés utilisant, pour chacune une grille singulière, et vérifiant alternativement 1. Les ressentis/perceptions en phase vécu du trépas (oncologie-neurologie, 40 entrevues), 2. Les acquis/habitus professionnels sur l’usage des directives anticipées (10 entrevues), 3. Le vécu des soignants exerçant en soins palliatifs France/Québec (en développement). Les méthodologies croisées a) psycholinguistique et pragmatique outillé par Tropes-EMOTAIX ciblant notamment les contours ambigus (épisodes de tensions) liés (ou non) à des épisodes émotionnels, b)psycho-ergonomique procédant au séquençage d’épisodes émotionnels à l’aide du codage par VR-Codes, c)phénoménologique interprétative par extraction de thèmes dominants, caractérisent les données discursives transcrites de manière pluridisciplinaire (corpus global de 100 heures). Résultats. Les points de tensions face à l’inéluctable, portant sur a)la temporalité, b)les stratégies relationnelles patients-familles-équipes/soignantes, c)les rôle/place/limites du palliatif seront présentés, en se focalisant sur les recoupements vs. spécificités de chaque enquête. Des pistes d’action envisagées seront soumises en matière de formation en santé publique adaptée aux professionnels de santé, au grand publique, voire au scolaire (jeunes aidants). Discussion. Les résultats seront discutés en lien avec les apports pluridisciplinaires du colloque DIFLAMOR (https://diflamor.scienceconf.org) sur l’intérêt de poursuivre les études liant médecine, SHS et société civile et politique, en contexte français, au profit des humanités médicales.