En Amérique Latine, malgré une prévalence contraceptive élevée parmi les femmes mariées, beaucoup de grossesses non désirées et d’avortements se produisent chaque année. Cet article interroge la question de la prévention des grossesses et principalement celle d’une absence d’une « culture de prévention » chez les hommes et les femmes. Tout d’abord, ces difficultés sont analysées en considérant les différentes barrières à la prévention : - la pratique contraceptive au moment d’une grossesse non désirée est étudiée sur la base des résultats de différentes études pour expliquer la survenue des ces grossesses, et des avortements - la conscience du risque de grossesse - et la participation d’hommes comme acteur ou obstacle à cette prévention selon le type de relation entretenue. En second lieu, l’accent est mis sur les barrières institutionnelles provenant des groupes conservateurs ou religieux, des institutions de santé ou de la société. Les résultats présentés proviennent d’une revue de la littérature sur l’avortement en Amérique Latine et dans les Caraïbes réalisée pour les années 1990 à 2005 et de quelques publications récentes.