En 2018, en réponse à la saturation de certaines formations, dont les STAPS, Parcoursup succède à APB afin de lever toute notion d'arbitraire dans les affectations (Charles, Deles, 2018). Désormais, les candidats ne hiérarchisent pas leurs voeux et chaque formation classe l'ensemble des candidatures. L' « algorithme d'affectation », déterminé par chaque établissement, intègre pour les Universités une préférence par secteurs géographiques décidée par les Académies, et devient ainsi un « algorithme d'appel » (Frouillou, Pin, Van Zanten, 2019). Malgré ce critère, comparativement à APB dans lequel la sectorisation était prioritaire, le dispositif Parcoursup semble avoir affaibli la sectorisation géographique des affectations (Couto, Bugeja-Bloch, Frouillou, 2021). Dans ce contexte, cette communication ambitionne d'analyser les disparités territoriales d'accès en STAPS, tant du point de vue de l'offre que de la demande. À un niveau macro, les grands champs de formation seront caractérisés au regard des résultats des admissions afin d'objectiver l'accessibilité territoriale en STAPS comparativement à d'autres formations. Les différentes L1 STAPS « classiques » seront également comparées entre-elles afin de démontrer les inégalités territoriales d'accès à une même formation. Nous nous appuyons sur le site https://data.enseignementsup-recherche.gouv.fr qui met à disposition un fichier en open-data relatif aux formations ainsi que sur l'algorithme commun de la C3D-STAPS. À un niveau micro, dans un objectif d'illustration, nous analyserons finement l'exemple d'une faculté. Tous deux dirigeants du STAPS Bordeaux, nous nous appuierons sur les données Parcoursup et sur le fichier des candidatures. Le profil des candidats, et de ceux ayant accepté une proposition, nous permettra de pointer la question sociale de l'accessibilité de la formation à des bacheliers éloignés géographiquement (de Bordeaux et de Gironde).