Les changements globaux actuels nous imposent une remise en question de certaines dynamiques urbanistiques. Parmi celles-ci, l’étalement urbain et l’artificialisation des sols sont des priorités sur lesquelles il est essentiel d’agir pour améliorer la durabilité de nos villes, dans la mesure où la ville diffuse favorise l’usage de l’automobile. Bien qu’aujourd’hui considéré comme un problème, ainsi que l’illustre le récent concept de « zéro artificialisation nette », l’étalement urbain est avant tout une réponse à des aspirations individuelles et collectives, notamment en termes d’habitat. En effet, d’après un rapport rédigé par l’ADEME en 2018, l’habitat occupe la première place en tant que cause d’artificialisation des sols. Parmi les différentes typologies d’habitat remise en cause, une est davantage problématique : l’habitat individuel pavillonnaire en milieu périurbain. Pour autant, ce type d’habitat répond à des aspirations et à des préférences individuelles encore très présentes : l’accès à la propriété, l’intimité, la possession d’un jardin (ibid) ; tout cela pour un coût moindre que dans les centres urbains et en conservant une certaine proximité avec les aménités urbaines, sous réserve, le plus souvent d’utiliser la voiture. Afin de proposer des alternatives à ce type d’habitat, sans remettre en cause la qualité de vie des individus, il apparaît nécessaire de mieux comprendre les systèmes de préférences à l’origine de ces choix résidentiels, notamment en ce qui concerne l’attrait spécifique pour les aménités vertes. Deux questions ont guidé notre travail : quelle est la place des aménités vertes dans les préférences résidentielles ? Comment la place accordée à ces aménités varie au sein de la population et selon quels déterminants ?