Face au recul des forêts tropicales à l’échelle mondiale, l’un des moyens d’action envisagé, pour préserver ce patrimoine naturel menacé, est l’écocertification. Plusieurs organismes s’en sont emparés à travers le monde, se livrant une « guerre des labels ». Les principaux sont FSC et PEFC. Tous deux visent à promouvoir la gestion durable des forêts. Ils s’appliquent à l’échelle mondiale et on peut se demander si l’écocertification constitue une démarche en faveur de la préservation d’un patrimoine forestier mondial, en l’occurrence de la forêt tropicale. Dans cet article, nous nous attarderons d’abord, dans une première partie, sur les enjeux et problématiques de l’écocertification à l’échelle internationale. En nous fondant sur des recherches entamées en doctorat et poursuivies dans le cadre d’une longue collaboration (initiée dès 2004), nous analysons ensuite, dans une seconde partie, le cas du Viêt Nam et nous montrons que la certification concerne surtout de « nouvelles forêts ».