L’usage des réseaux socionumériques par les citoyens-militants au cours de controverse environnementale ajoute un moyen d’action supplémentaire au répertoire stratégique traditionnel. L’opposition riveraine au projet d’extraction rocheuse sur le site de Bois Blanc à La Réunion en est un exemple probant puisqu’elle intègre respectivement les arènes médiatiques locales et les RSN dans sa stratégie de communication. L’enjeu de cet article sera donc d’étudier la circulation des discours entre Facebook et les sites d’actualités en ligne insulaires. Pour ce faire, nous adopterons une approche qui combine analyses quantitative de traces numériques et qualitative d’entretiens semi-directifs.