Incentives are not enough! The intricacies of an agroecological transition in upland Cambodia
Résumé
Agroecological transitions have gained momentum in recent years, especially in institutional and policy discourses. A key challenge of such a transition, however, is to ensure that specific incentives given to farmers to adopt or maintain agroecological practices can be scaled up and sustained at the landscape level. In this paper, we examine the intricacies of such a transition. The incentive is an organic rice certification scheme and the landscape is Rik Reay commune located in Preah Vihear province, upland Cambodia. Using an agrarian diagnostic approach, we analyze the positive and negative interactions between organic rice production, the other components of the farmers’ activity systems, and the functioning of the organic rice value chain. Our results show that the enabling environment supporting organic rice production and certification is threatened by geographical, historical, technical and economic lock-ins factors. We argue that bringing agroecology to scale level requires incentives but also a careful attention and mitigation of lock-ins factors at household, watershed and market levels.
Depuis ces dernières années, le concept de transitions agroécologiques occupe une place croissante dans les discours institutionnels et politiques. Un défi majeur de telles transitions est cependant de garantir que les incitations données aux agriculteurs pour adopter ou maintenir des pratiques agroécologiques peuvent être implémentées à plus grande échelle et maintenues à l’échelle du paysage. Dans cet article, nous examinons les subtilités d’une telle transition. L’incitation est ici une certification de riz biologique, et le paysage la commune de Rik Reay, localisée dans les terres hautes du Cambodge, dans la province de Preah Vihear. En utilisant l’approche du diagnostic agraire, nous analysons les interactions positives et négatives entre la production de riz biologique, les autres composantes des systèmes de production des agriculteurs, et le fonctionnement de la filière. Nos résultats montrent que l’environnement favorable à la production et à la certification du riz biologique est menacé par des facteurs de blocage géographiques, historiques, techniques et économiques. Nous soutenons que le déploiement de l’agroécologie à plus large échelle nécessite des incitations, mais aussi une attention particulière et une atténuation des facteurs de blocage au niveau des ménages, des bassins versants et du marché.