Sainte-Gemmes-sur-Loire (Maine-et-Loire), 40 Chemin du Hutreau : rapport de diagnostic / sous la direction de Jérôme Briand, avec la collaboration de Maxime Mortreau, Murielle Troubady avec la participation de Eric Girard, Héléna Hostein, Pierrick Leblanc... [et al.].- Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2023.- 1 vol. (60 p.)
Résumé
Le diagnostic archéologique qui fait l’objet du présent rapport est
préalable à un projet de lotissement au 40 Chemin du Hutreau, sur la
commune de Sainte-Gemmes-sur-Loire. L’emprise du projet concerne
en totalité les parcelles cadastrées ZB 320, 321, 322 et 323 sur une
superficie totale de 4 117 m².
La phase terrain de l’opération s’est déroulée du 14 au 16 février 2023
par 2 agents (hors topographe). Pour couvrir au mieux la surface en
tenant compte de la topographie des lieux et de quelques contraintes
(espaces arborés maintenus dans le projet, réseau enterré d’eau
d’irrigation agricole), 9 tranchées réparties en ouvertures linéaires, de
longueurs inégales, ont été ouvertes avec une pelle hydraulique de 15 t
sur chenilles, équipée d’un godet à lame lisse de 1,9 m de largeur. Au
total, 468 m² ont été sondés, soit 11,4 % de la surface prescrite.
Le diagnostic a été l’occasion de sonder une nouvelle fois la limite
orientale de la commune de Sainte-Gemmes-sur-Loire, dans un
secteur à fort potentiel archéologique pour l’Antiquité. Si du mobilier
gallo-romain a bien été mis au jour dans le comblement supérieur
d’un fossé, ce dernier date de la période gauloise. Son comblement
inférieur présente un dense mobilier céramique et amphorique associé
à un potin en bronze et à des éléments ferreux dont une possible
plaque de fourreau. Ce lot compose une image très précise d’un
assemblage de La Tène D2 dans la cité des Andicaves, période encore
difficilement appréhendable en dehors de rares points d’observations
comme les sites de hauteur d’Angers ou de Chênehutte-les-Tuffeaux.
Chronologiquement comparable avec le fossé d’enclos mis au jour au
Puits Rezé à 500 m au sud, cette découverte n’est pas de même ampleur
en terme de largeur et de profondeur de creusement dans le substratum
schisteux. De plus, en l’absence d’un retour d’angle certifié, le fossé,
reconnu sur 9,5 m de long, reste d’attribution fonctionnelle incertaine.
Il complète néanmoins la connaissance des lieux pour la période
protohistorique en complément des indices supposés de cette période,
repérés en photographie aérienne alentours.