Après la pandémie les recherches autour des téléphones mobiles dans l’activité d’apprentissage des étudiants se développent, notamment à Mayotte (Mercier et al., 2021). Cette communication analyse des pratiques hybrides dans l’enseignement universitaire à partir de la théorie de l’activité (Engeström, 1987) et une analyse empirique du projet X-MEM. Celui-ci vise une transformation numérique globale au Centre Universitaire de Mayotte à travers la co-conception d’expérimentations. La méthode qualitative utilisée repose sur la sociologie pragmatique (Auray, 2016). Les données proviennent de collaborations des acteurs du projet, confrontées avec des données issues de focus groups d’étudiants et l’analyse du cahier journal de terrain du doctorant co-auteur. Les résultats montrent des logiques non-convergentes entre les acteurs du projet, les enseignants et les étudiants. L’analyse de réunion avec les enseignants révèle que ceux-ci sont en difficulté dans leurs métiers pour différentes raisons. Les données sur les étudiants montrent qu’ils mobilisent des formes d’hybridations non-conscientisées comme telles malgré des positionnements autour de l’hybride restent ambivalents. L’analyse amène à comprendre la manière dont se construisent leurs apprentissages asynchrones étayés par l’usage collaboratif de réseaux sociaux. Ainsi, les interactions médiées par les objets mobiles et les pratiques spontanées des étudiants interrogent le m-learning et sa mise en œuvre.