Redonner au musée d’Aléria une dimension à la hauteur de sa collection constituée depuis les années 1950 apparaît comme une évidence. Un long, mais nécessaire, travail préalable a été mené, permettant la mise en place des structures destinées à la bonne marche du triptyque étude/conservation/valorisation. Il s’est concrétisé, notamment, par l’ouverture en 2014 de l’un des premiers Centres de Conservation et d’Études (CCE). Au cours des années à venir, la collection d’Aléria sera remise dans son contexte à la lumière des découvertes récentes, recréant le lien, pour la période étrusque notamment, entre les nécropoles et les zones dédiées à l’habitat et aux productions. Les relations entretenues par les opérateurs de terrain et les gestionnaires patrimoniaux au cours de ces travaux permettent immédiatement d’intégrer les résultats de ces derniers dans une démarche d’exploitation scientifique des collections « anciennes » du musée et de conservation pérenne des nouveaux mobiliers mis au jour par l’archéologie préventive. Ceci nécessite d’évaluer le potentiel archéologique du riche sous-sol du hameau du Fort de Matra et des demandes de diagnostics anticipés ont été adressées à la Drac de Corse. Cette intense activité impliquera au cours des mois et années à venir une interaction à nouveau très riche entre les acteurs de l’archéologie préventive et ceux de l’univers muséal.