L’élaboration de cadres pour optimiser la rencontre entre les ressources mises à disposition des individus et leurs développements réels reste une question centrale pour la formation et l’instrumentation des situations d’apprentissage au sens large. L’évolution rapide des technologies et des organisations de travail n’a fait que renforcer la nécessité d’y réfléchir. Cet article propose de présenter deux cadres ayant cette ambition. Le premier, développé en sciences de l’éducation autour de la notion d’environnement capacitant, permet de travailler sur les conditions d’apprentissage et vise à dynamiser les environnements de travail et de formation en faveur des processus de développement. Le second cadre, développé en ergonomie sur la base des théories historico-culturelles de l’activité, discute de l’appropriation et du développement des ressources par des sujets capables. Bien que fondés sur des ancrages et des postulats différents, ces cadres interrogent tous les deux la dialectique individus-environnement dans les situations d’apprentissage pour et dans le travail. L’objectif de cet article n’est pas d’opposer ces deux cadres – et encore moins de montrer la supériorité de l’un sur l’autre – mais de tenter d’identifier leurs différences et complémentarités dans la perspective