Dans ce nouvel ouvrage, j'aspire à montrer que toutes les activités humaines - a fortiori celles qui relèvent de la mise en récit du politique, du recours à des opérations symboliques ou de l'écosystème médiatique dans son ensemble - possèdent un soubassement anthropologique fort dans la mesure où elles constituent à la fois un interprétant de la société dans laquelle elles sont développées et un éclairage à l'aune duquel les pratiques humaines prennent à la fois forme et sens. De nos jours l'intrication de la politique et des médias est telle que, dans cet écheveau complexe, on peine à retrouver les caractères distinctifs de l'un et l'autre champ. Cette imbrication forte permet de renforcer encore la dimension médiaticopolitique de la communication politique qui n'existe que dans sa chambre d'écho et d'ego à la fois médiatique et socionumérique. Les médias (mainstream et médias sociaux) sont des dispositifs sociaux possédant une opérativité socio-symbolique forte qui performe la politique et l'espace public fusse-t-il numérique.