Fouillée depuis 1978, la grotte de Scladina a livré une importante séquence stratigraphique couvrant un large intervalle chronologique et de nombreux épisodes d’occupations humaines échelonnée du Paléolithique moyen au Paléolithique récent. Parmi celles-ci, la couche 5 constitue un ensemble riche de plusieurs milliers d’artefact, attribué à l’heure actuelle au stade isotopique 5b ou 5d. Les précédentes études ont mis en évidence l’utilisation d’une gamme variée de matériaux, suivant une grande souplesse des schémas opératoires répondant a priori à des contraintes économiques. Cet article propose un regard réactualisé sur les schémas de productions et les stratégies d’approvisionnement mis en œuvre dans l’industrie de la couche 5. L’approche pétro-archéologique, couplée à des prospections réalisées dans les formations régionales, permet d’apporter de nouvelles données sur les ressources et la fréquentation de la vallée de la Meuse et d’interroger l’organisation spatiale des groupes humains.