Dans les modèles usuels d’atmosphère et d’océan, les équations de la dynamique sont intégrées sur une grille avec le plus de points possibles. Pourtant la taille des mailles n’est pas suffisamment petite pour prendre en considération des phénomènes de petite échelle comme la turbulence. Les modélisateurs sont alors obligés d’utiliser des paramétrisations dont le choix est toujours un peu subjectif. Une autre approche consiste plutôt à utiliser une hypothèse thermodynamique, la maximisation de la production d’entropie, qui permet de s’affranchir de certaines paramétrisations, et qui pourrait prédire certains phénomènes simples de grande échelle. L’objectif du stage est d’incorporer le cycle de l’eau dans un modèle simple radiatif-convectif basé sur la maximisation de la production d’entropie. Avec la seule contrainte de conservation de l’énergie (Herbert, Paillard et Dubrulle 2013), il est assez facile d’établir un profil de température, mais les flux d’énergie associées sont opposés aux gradients d’énergie et ne peuvent donc pas être interprétés en terme de convection. Il est possible d’exprimer explicitement la convection ce qui impose une nouvelle contrainte sur les flux d’énergie (Labarre, Paillard et al. 2019a). Les flux de masse sont alors infinis ce qui empêche l’eau d’être conservée. En me basant sur le code Labarre, Paillard et al. 2019a amélioré par Karine Watrin, j’ai ajouté au modèle la conservation de l’eau, ce qui permet de calculer des précipitations en zone tropicale. J’ai aussi exploré des schémas de convection différents de Labarre, Paillard et al. 2019a.