Cette communication propose un état de l’art de la question des rapports entre espace(s) et mémoire, en effectuant des allers-retours entre les sciences humaines et sociales et les études portant sur l’Antiquité. Dans un premier temps, j’analyse les notions et méthodologies déployées par les sociologues, historiens et géographes pour comprendre comment ils problématisé les pratiques spatiales et sociales de la mémoire et la façon dont un lieu peut modifier la mémoire collective ou culturelle d’un groupe social. Ensuite, je m’intéresse à la manière dont les études antiques ont interrogé les rapports entre lieux et mémoire, à travers des objets d’études précis, et en particulier aux apports des performance studies, qui problématisent le réinvestissement ou la modification de la mémoire associée à un lieu par la performance. En guise d’ouverture, je formule quelques pistes méthodologiques adaptées à l’étude de l’Antiquité, points de départ possibles d’une discussion sur les objets d’études à (ré)investir et les problématiques qui pourront orienter nos (re)lectures de sources antiques.