Ce rapport propose une revue de la littérature sur le report modal de la voiture particulière vers les transports collectifs.

[Extrait] Après une fin du XIXème siècle et un début du XXème siècle marqués par l’essor de modes de transports collectifs (tramway…), le XXème siècle a vu l’expansion de modes de transport individuels notamment pendant les Trente Glorieuses. La congestion induite par un trafic automobile pour lequel l’élasticité de la demande à l’offre était là aussi positive et unitaire a incité les décideurs publics à envisager le développement de transports collectifs. A cette dimension de saturation des réseaux s’ajoutait celle de redistribution sociale et d’équité de l’accessibilité spatiale. Les transports collectifs devaient ainsi permettre d’assurer une mobilité quotidienne pour des motifs de professionnels, d’achat et de loisirs notamment pour les ménages dont les revenus ne permettaient d’accéder à la mobilité en modes individuels. Les préoccupations environnementales plus récentes ont légitimé les efforts entrepris en faveur des TC.

Le constat fait sur la base d’enquêtes différentes en séries longues indique cependant un trafic en TC en croissance dans les villes françaises mais une part modale modeste en termes de niveaux (de l’ordre de 10 ou 20% des déplacements selon les villes) et au mieux stable voire décroissante dans le temps signe que la croissance des volumes des autres modes de transport avait été équivalente voire supérieure. Il s’agira dans le présent travail de mobiliser différentes enquêtes dans le temps long et à différentes échelles pour en apprécier la tendance. Il s’agira de comprendre les facteurs explicatifs et d’identifier les leviers à actionner dans le cadre d’expériences et d’analyses menées dans des pays étrangers et référencées dans la littérature académique. […]