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Article Dans Une Revue Energy Policy Année : 2023

European farmers’ response to crop residue prices and implications for bioenergy policies

Réponse des agriculteurs européens aux prix des résidus de cultures et implications pour les politiques bioénergétiques

Maxence Gérard
Pierre-Alain Jayet

Résumé

To achieve the European bioenergy objectives, member states are likely to implement support policies targeting the use of lignocellulosic biomass for advanced bioenergy. Such policies could increase prices. In this study, we argue that with higher prices and new market opportunities for lignocellulosic biomass, farmers will account for crop residues in their choice of production and use of inputs. We test this hypothesis in an economic model of the EU agricultural supply coupled with a crop model to assess the effect of crop residue prices on residue supply, land allocation, yields, fertiliser use, and nitrogen pollution. We find that 120 million tonnes of dry matter (tDM) of crop residues are co-produced when they are unpriced. The price-induced additional supply is elastic to price but limited to 8% at €100/tDM and 13% at €200/tDM of the unpriced production. However, the increase in residue prices induces farmers to increase their crop areas and yields, which leads to significantly higher fertiliser consumption and nitrous oxide emission. These results indicate to policy makers that supporting prices would not substantially increase crop residue potential but could have collateral effects on the environment. They raise issues of coordination between bioenergy and agri-environmental policies in the EU.
Pour atteindre les objectifs européens en matière de bioénergie, les États membres sont susceptibles de mettre en œuvre des politiques de soutien ciblant l’utilisation de la biomasse lignocellulosique pour la bioénergie avancée. De telles politiques pourraient faire augmenter les prix. Dans cette étude, nous soutenons qu’avec des prix plus élevés et de nouvelles possibilités de marché pour la biomasse lignocellulosique, les agriculteurs tiendront compte des résidus des cultures dans leur choix de production et d’utilisation des intrants. Nous testons cette hypothèse dans un modèle économique de l’offre agricole de l’UE couplé à un modèle de culture pour évaluer l’effet des prix des résidus de culture sur l’approvisionnement en résidus, l’attribution des terres, les rendements, l’utilisation des engrais et la pollution par l’azote. Nous constatons que 120 millions de tonnes de matière sèche (tDM) de résidus de culture sont coproduites lorsqu’elles ne sont pas tarifées. L’offre supplémentaire induite par le prix est élastique au prix mais limitée à 8% à 100€/tDM et 13% à 200€/tDM de la production non tarifée. Toutefois, l’augmentation des prix des résidus incite les agriculteurs à accroître leurs superficies cultivées et leurs rendements, ce qui entraîne une consommation d’engrais et des émissions d’oxyde nitreux nettement plus élevées. Ces résultats indiquent aux décideurs que le soutien des prix n’augmenterait pas considérablement le potentiel de résidus de cultures, mais pourrait avoir des effets collatéraux sur l’environnement. Ils soulèvent des questions de coordination entre les politiques bioénergétiques et agroenvironnementales de l’UE.
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Dates et versions

hal-04071932 , version 1 (17-04-2023)

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Citer

Maxence Gérard, Pierre-Alain Jayet. European farmers’ response to crop residue prices and implications for bioenergy policies. Energy Policy, 2023, 177, pp.113561. ⟨10.1016/j.enpol.2023.113561⟩. ⟨hal-04071932⟩
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