Economic shocks and democratic consolidation: Historical evidence from party-level electoral volatility in France
Résumé
The emergence of a stable party system is a central aspect of democratic consolidation. Building a novel historical dataset, we analyze how economic growth affected the party-level electoral volatility during the consolidation of the French democracy over the Third Republic (1870-1940). We document an asymmetric effect in that positive economic shocks produced electoral stability, while negative shocks had not the expected destabilizing effect. Moreover, a positive shock had a disproportionally stabilizing effect during economic prosperity, four times stronger than during an average economic conjuncture. As France experienced strong positive shocks over this period, our results imply that the party system consolidation may have been driven by a few exceptionally high growth episodes. We also find evidence suggesting that positive shocks developed voters’ support for institutionally stable parties.
L'émergence d'un système de partis stable est un aspect central de la consolidation démocratique. En construisant un nouvel ensemble de données historiques, cet article étudie la manière dont la croissance économique affecte la volatilité électorale au niveau des partis pendant la période de consolidation de la démocratie française au cours de la Troisième République (1870-1940). Nous documentons un effet asymétrique dans la mesure où les chocs économiques positifs ont produit une stabilité électorale, alors que les chocs négatifs n'ont pas eu l'effet déstabilisant attendu. En outre, un choc positif a eu un effet stabilisateur disproportionné en période de prospérité économique, quatre fois plus fort que dans une conjoncture économique moyenne. Comme la France a connu des chocs positifs importants au cours de cette période, nos résultats impliquent que la consolidation du système de partis pourrait avoir été motivée par quelques épisodes de croissance exceptionnellement élevée. Nous trouvons également des éléments qui suggèrent que les chocs positifs ont développé le soutien des électeurs pour les partis institutionnellement stables.