Dans le cadre de la lutte contre l’échec en premier cycle universitaire, et en particulier en première année, deux réformes ont été successivement mises en place : la loi Orientation et Réussite des Etudiants (ORE), qui introduit la nouvelle plateforme d’orientation vers les études supérieures, Parcoursup, et la réforme du baccalauréat 2021. Ces deux réformes s’inscrivent dans une stratégie visant à réviser les modalités d’orientation des étudiants en créant un continuum entre leurs apprentissages bac-3 et bac+3. Ainsi, Parcoursup demande aux formations, y compris non-sélectives, de classer les candidatures selon des critères qui leur sont propres. Ces critères doivent tenir compte depuis 2021 de la disparition des séries du baccalauréat général au profit d’un système de combinaisons de spécialités. À la lumière de Parcoursup, l’introduction des spécialités signifie que l’ancienne voie royale scientifique ne peut plus servir de critère de sélection privilégié à l’entrée du supérieur. Elle incite, de plus, les élèves à faire des choix d’apprentissage au lycée en adéquation avec la nature des enseignements envisagés Post-Bac. Cette recherche s’intéresse donc au lien qui peut exister entre le classement Parcoursup des étudiants et les performances universitaires en L1. Elle permet en outre de mettre en évidence les spécialités qui seraient potentiellement promesses de réussite dans le supérieur. Les analyses portent sur un échantillon d’environ 1700 étudiants inscrits en première année de licence en 2021-2022 dans des filières variées à l’université de Bourgogne. À partir des données Parcoursup et des résultats universitaires des étudiants, nos analyses démontrent une absence de lien entre classements Parcoursup et réussite en première année. En revanche, elles permettent de mettre en évidence un effet des spécialités scientifiques sur les performances académiques, même en cas de rupture disciplinaire entre les apprentissages du bac-3 et du bac+3. Somme toute, le continuum bac-3/bac+3 reste encore peu établi