Face à l'urgence climatique, des consommateurs se rassemblent sous la forme d'écovillages axés sur l'application de modes de vie durables. Dans les écovillages, la durabilité implique non seulement des engagements matériels mais aussi des façons particulières d'interagir avec la nature. Sur cette base, cette recherche s'intéresse à la manière dont les écovillages construisent et entretiennent leurs rapports à la nature en hybridant différentes relations entre humains et non-humains. En reprenant la proposition de Descola (2005), nous analysons l'influence et le rôle des différents rapports ontologiques de naturalisme, d'animisme et d'analogisme dans les représentations et pratiques des résidents d'un écovillage. Notre observation ethnographique d'un écovillage français révèle la présence de différents rapports ontologiques imprégnant le mode de vie et de consommation des résidents. Les résultats ouvrent de nouvelles perspectives pour penser les pratiques durables au prisme de la coexistence de rapports à la nature.