Cet article propose une critique des discours activistes s’appuyant sur le droit international visant à affirmer l’existence de minorités religieuses au Soudan, en raison de la nature théocratique du régime de l’ancien président al-Bachir. Une analyse rigoureuse des situations de discrimination au Soudan à l’encontre de groupes religieux variés – en particulier dans l’agglomération de Khartoum – démontre clairement qu’il n’est pas possible d’inférer l’existence de telles minorités des pratiques discriminatoires rapportées. Ces discriminations ne sont pas fondées sur un motif religieux, hormis lorsqu’elles touchent les communautés chiites. Ainsi, il n’existe pas de catégorie générale de minorité religieuse en droit positif soudanais.