Lorsque la Société industrielle de Mulhouse (SIM) est créée en 1826, l’objectif des industriels est de se réunir autour de « l’avancement et la propagation de l’industrie […] et d’instruction, la communication des découvertes et faits remarquables, la validation par des expériences concrètes du bien-fondé des inventions technologiques et favoriser le développement des recherches scientifiques pouvant être utiles à l’industrie ». Si l’innovation technologique est au cœur de leur préoccupation, elle n’empêche pas quelques membres passionnés de constituer très rapidement des collections de géologie, minéralogie et botanique. Parallèlement, dès 1827, la question de la création d’un « musée industriel » est posée par les membres de Société. Les comités d’Histoire naturelle et de l’école de dessin sont simultanément mis en place en 1829, répondant aux préoccupations des industriels de constituer des collections encyclopédiques et de former des ouvriers qualifiés pour l’industrie textile en plein essor. Si les aspects scientifique et technique priment, le comité des Beaux-arts, créé à son tour en 1831, sous la présidence de Godefroy Engelmann va jouer un rôle décisif dans l’évolution d’une politique en faveur de la valorisation du patrimoine de la SIM, donnant lieu à l’ouverture de plusieurs musées à la fin du XIXe siècle. Plusieurs pistes pourront être évoquées pour faire un état des lieux : •Un état des sources retraçant la constitution des collections ainsi que le rôle des comités et des membres de la SIM •Les démarches entreprises par la SIM pour ouvrir ses collections au public et pour « muséographier » des objets relevant d’un « cabinet de curiosités » •Les relations entretenues par la SIM avec la ville de Mulhouse et l’État dans la perspective de valoriser ce patrimoine •Le devenir aujourd’hui de ces collections